Gestion des évolutions de vos documents juridiques multilingues
GESTION DES ÉVOLUTIONS DES DOCUMENTS JURIDIQUES MULTILINGUES
Vos contrats, conditions générales de vente ou de livraison sont rédigées en plusieurs langues (au moins deux), et vous en faites évoluer la version source de manière régulière ? Les systèmes à mémoire de traduction permettent de gérer ces évolutions et de ne traduire, à chaque nouvelle version, que les phrases (séquences de mots) ayant réellement évolué entre deux versions successives d’un même document juridique. La terminologie est conservée ; le gain de temps de traduction est évident et a un impact certain sur les coûts et délais de réalisation du projet.
Comment ça marche ?
Dans une mémoire de traduction, on divise chaque document (le contrat source et sa version traduite) en séquences de mots : chaque séquence source est liée à sa séquence traduite. On parle ici d’unités de traduction, définies par des règles de segmentation fixées initialement. Le plus souvent, le paramétrage par défaut de ces règles de segmentation inclut certaines ponctuations (point final, points d’interrogation et d’exclamation) et le saut de ligne : ces éléments de syntaxe séparent 2 séquences de mots distinctes que l’on retrouve à la fois dans la langue source et dans la langue de destination. En fonction du projet, on peut aussi y inclure le point virgule ou tout autre caractère spécial ou non : l’objectif est de garder la pertinence des séquences et leur indépendance. Les documents juridiques étant essentiellement constitués de texte, les « séquences de mots » sont donc constituées – pour simplifier – de chaque phrase du document source, associée à sa version traduite.
Ce type de collaboration nécessite néanmoins une rigueur certaine dans le traitement des projets de traduction. En effet, toute modification apportée aux documents par notre client doit nous être communiquée. En particulier, il est fréquent que nos clients apportent des modifications aux traductions juridiques que nous leur livrons. Dans ce cas, il est indispensable de nous communiquer ces éléments pour que nous puissions consigner ces modifications dans nos mémoires de traduction, sous peine que la traduction suivante contienne les mêmes modifications à effectuer.
D’autre part, un simple changement de police de caractère, l’insertion de champs publipostés, le moindre rajout de ponctuation etc. engendre des différences – parfois invisibles – entre le nouveau texte à traduire et la version précédemment traduite, ce qui conduit à un traitement manuel très chronophage. Ainsi, on évitera autant que possible de travailler à partir de contrats au format PDF (scanné ou numérique), dont la conversion au format éditable engendre irrémédiablement des différences de forme entre plusieurs versions d’un même document.
L’alignement de fichiers – une procédure laborieuse mais souvent nécessaire
Bien souvent nos clients nous contactent pour la traduction d’un document ayant évolué par rapport à une version antérieure, déjà traduite. Une traduction limitée aux phrases ayant évolué, insérée dans la précédente traduction, semble aux yeux de nos clients la pratique la plus naturelle. Pourtant, celle-ci prend beaucoup plus de temps qu’une traduction « classique », et les possibilités d’erreur sont grandes (omissions de traduction ou de suppression dans la précédente version). De plus, ce type d’intervention ne permet pas de consigner dans une mémoire de traduction ni le projet de traduction précédent, ni la traduction la plus récente. Une alternative efficace réside dans la création d’une mémoire de traduction à partir de la traduction précédente. Cette action nécessite de faire correspondre chaque phrase de la source ancienne avec la phrase correspondante de l’ancienne traduction ; on utilise pour celà des logiciels spécialisés. On applique enfin la mémoire de traduction ainsi créée sur le nouveau document : il n’y a plus qu’à traduire les phrases qui n’existaient pas dans la première version traduite ! Voici les caractéristiques essentielles d’un projet d’alignement de fichiers :
Inconvénients :
– Perte de temps au démarrage du projet,
– Nécessité de disposer des versions source ET traduite de la version antérieure,
– Les documents de la version précédente doivent se correspondre parfaitement : si une des deux versions a connu une modification intermédiaire sans qu’elle ne soit répercutée dans sa traduction, l’alignement sera un échec.
– Les 2 versions précédentes du document (source et traduit) doivent être de même format, idéalement éditable (MS Word par exemple). S’ils ne le sont pas, une conversion est possible mais créera irrémédiablement des problèmes de correspondance qui compliqueront l’opération d’alignement.
Avantages :
– La traduction s’effectue beaucoup plus rapidement,
– Grâce à l’interface TAO (Traduction Assistée par Ordinateur), seules des séquences de mots (phrases) ayant évolué s’affichent à l’écran comme « non traduites » : la traduction est donc beaucoup plus sécurisée,
– La gestion des modifications mineures est beaucoup plus fluide (changement de numérotation d’articles par exemple),
– La mémoire constituée se composera à la fois de la précédente traduction et de la version actualisée,
– L’opération d’alignement n’aura pas besoin d’être répétée dans l’avenir : il s’agit donc d’un investissement sur le moyen/long terme.